Voici une Bibliographie sur ce vaste ensemble de textes anciens et si précieux, écrits à partir du XIIème siècle, et qui, à travers l’Europe, se sont copiés ou complètés les uns aux autres et qui forment aujourd’hui ce qu’on appelle ” La matière de Bretagne ” ou ” Littérature Arthuriennes ” ou ” Cycle Arthurien “
” Les textes ont été écrits entre les Xème et XVème siècles. Ils recouvrent donc une période de six siècles. Pas seulement une création purement littéraire ! Les auteurs du XIIème siècle ont, sans aucun doute, été inspirés par des traditions populaires transmises de génération en génération qui, comme l’attente du retour du roi Arthur, faisaient l’objet de véritables croyances.

Apparaissant au Xème siècle avec Nennius qui écrit l’histoire des Bretons de Grande-Bretagne (Historia Brittonum) et qui met en scène un certain Arthur, chef de guerre (dux bellorum) des tribus celtes de Domnonée, elle se répand sur le continent comme motif d’inspiration non seulement pour les lettrés mais aussi pour la sculpture (l’archivolte de la cathédrale de Modène) et les arts graphiques, témoins de la vogue considérable qu’elle connaît.

Plusieurs thèmes, à la charnière entre le souvenir des anciennes croyances et le développement du christianisme. L’action est supposée se référer aux temps barbares où les tribus celtes étaient soumises à d’incessantes luttes et devaient se défendre contre les envahisseurs. Mais le cadre en est une société médiévale idéalisée, qui s’ouvre à la courtoisie ; il est un thème autour duquel les autres s’organisent : celui de la Table Ronde, qui se réfère à une situation très ancienne : la réunion des guerriers autour du feu central dans la hutte gauloise. ”
Parchemin, 113 f., 392 x 274 mm
Provenance : Bernabo Visconti ; incorporé à la bibliothèque des ducs de Milan par Gian Galeas Visconti ; transféré par Louis XII au château de Blois en 1500

Manuscrit copié au XIVe siècle
(Adaptation en vers français de Historia Regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth)
- Xème siècle : Nennius, Historia Brittonum
- fin Xème siècle : Kulhuch et Olwen, fondement gallois de ce qui deviendra la littérature arthurienne
- fin Xème siècle : Annales de Cambrie
- le Livre noir de Carmarthen et le Livre rouge de Hergest
- 1120 : Guillaume de Malmesbury, Gesta Regum Anglorum
- 1134 : Geoffroy de MONMOUTH, Prophetiae Merlini, trad. I. Jourdan, Climats, 1996
- vers 1135 : Geoffroy de MONMOUTH, Historia regum Britanniae
- vers 1150 : Geoffroy de MONMOUTH, Vita Merlini
- Perlesvaux, v 1195
- 1165, Chrétien de TROYES, Erec et Enide
- 1170, Chrétien de TROYES, Cligès
- vers 1170, Thomas, Le Roman de Tristan
- 1175, BEROUL, Tristan – Le Roman de Tirstan et Iseut, renouvelé par Joseph Bédier, Paris, L’Edition d’art H. Piazza, 1946
- vers 1180, Chrétien de TROYES, Le Chevalier de la charrette, publication par Mario Roques, Paris, Champion, 1958 – édition bilingue de A. Foulet et Karl O. Uitti, Paris, Bordas, Classiques Garnier, 1989 – édition critique bilingue, avec présentation et notes de Charles Méla, Librairie Générale Française (Le Livre de Poche), 1992.
- vers 1180 : Le Roman de Jauffré
- vers 1185, Chrétien de TROYES, Perceval le Gallois ou le Livre du conte du Graal
Texte complété par une Elucidation et quatre Continuations :
Le conte du Graal (Perceval), Editions Honoré Champion, 1983
Le Conte du Graal, éd. Charles Méla, Paris, Librairie Générale Française, 1990
Wauchier de Denain, Première Continuation de Perceval (Continuation Gauvain), éd. C.A. van Coolput, Paris, Librairie Générale Française, 1993
Gerbert de Montreuil, La Continuation de Perceval, éd. Mary Williams et Marguerite Oswald, Paris, Champion, 1925-1975, 3 vol. - fin XIIème siècle, Ulrich von ZATZIKOWEN, Lanzelet
- vers 1200 : anonyme gallois, Peredur
- 1212 : Robert de BORON, Le Roman de l’Estoire dou Graal ou Joseph d’Arimathie, Merlin, Perceval : interprétation cistrercienne
Le Roman de l’Estoire dou Graal, Paris, Honoré Champion, 1927
Merlin – Roman du XIIIe Siècle, Genève, Droz, 1979
Le Roman de Merlin, éd. et trad. A. Micha, Flammarion, 1994
Le Roman du Graal, éd. Bernard Cerquiglini, Paris, Union Générale d’Edition, 1981 - fin XIIème/début XIIIème : Perlesvaux
- début XIIIème : Wolfram von ESCHENBACH, Parzival, trad. Ernest Tonnelat, Paris, Aubier-Montaigne, 1977, 2 vol.
. vers 1217 : Wolfram von ESCHENBACH, Titurel
. vers 1225-1228 : Vulgate du Lancelot en prose ou Corpus Lancelot-Graal, incluant L’Estoire del Saint-Graal, L’Estoire de Merlin, Le Lancelot en prose, La Queste del Saint-Graal et La Mort le Roi Artu - Le Lancelot en prose, vers 1230, éd. A. Micha, Genève, Droz, 1978-1983, 9 vol.
Alexandre Micha, Lancelot, roman du XIIIème siècle, 2 vol., Paris, 10-18, Bibliothèque médiévale, 1983
François Mosès, Lancelot du Lac, Librairie Générale de France, 1991 - 1230-1235 : Le Tristan en prose
- vers 1250, Huth-Merlin
- vers 1250-1260 : Gautier MAP, L’Estoire del Saint-Graal ou Joseph d’Arimathie
Le Saint-Graal ou Joseph d’Arimathie, présenté par Eugène Hucher, Le Mans, Monnoyer, 1875 - vers 1270, Les Merveilles de Rigomer
- vers 1470 : Sir Thomas MALORY, Morte d’Arthur
Le Roman du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde (extraits), trad. Pierre Goubert, Nantes, l’Atalante, 1994, 2 vol.
Le Morte Darthur ( extraits), trad. Marguerite-Marie Dubois, Paris, Aubier éditions Montaigne, 1948 - Les Romans de la Table Ronde, Ed. J. Boulenger, Plon, 1941
- La Légende Arthurienne – Le Graal et la Table Ronde, éd. Danielle Régnier-Bohler, Paris, Robert Laffont, 1989. Jean MARKALE,
- Le Cycle du Graal (La Naissance du Roi Arthur, Les Chevaliers de la Table Ronde, Lancelot du Lac, La Fée Morgane, Gauvain et les chemins d’Avalon, Perceval le Gallois, Galaad et le Roi Pêcheur, La Mort du Roi Arthur), Pygmalion, 1992-1996, 8 vol., et Petite encyclopédie du Graal, Pygmalion, 1997
Source : www.mythofrancaise.asso.fr
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” Les romans arthuriens perpétuent le temps mythique d’une terre de Petite et Grande Bretagne couverte d’épaisses et sombres forêts où rôdent fauves, dragons et géants : un monde sauvage, terrifiant, qu’il faut traverser pour rencontrer l’aventure. ”
” La forêt est un monde sauvage à l’opposé du monde de la civilisation que représente la cour. C’est là qu’Yvain est la proie d’une folie qui le ramène à un état de nature, nu, se nourrissant de la chair crue des bêtes qu’il chasse. Il en sort régénéré, transformé par cette cure de vie primitive. De même, lorsqu’il se croit rejeté par la reine son amante, Lancelot devient fou et erre dans la forêt, en simple chemise, sans plus connaître ni son rang de chevalier ni même son nom. ”